Quand la loi prend de l’altitude
La question de la maîtrise de l’espace est devenue récurrente depuis qu’un ballon d’observation chinois a été abattu par les américains en 2023. Cheval de Troie ou pas, l’objet avait survolé sans autorisation l’espace aérien des États-Unis. Or depuis la convention de Chicago de 1944, « l’air est souverain au-dessus des pays ».
Où s’arrête l’air et où commence l’espace ? La limite de Karmán (signée par 3 États seulement…) tente de tracer une frontière située à « environ » 100 kilomètres au-dessus du sol. En dessous, les objets volent. Au-dessus, ils s’appuient sur l’air. Depuis quelques années, la zone située entre 20 et 100 kilomètres d’altitude fait l’objet de convoitises et se trouve régulièrement traversée par des HAPS (High Altitude Permanent System (ballons, objets hypersoniques) à des fins civiles ou militaires.
L’espace est devenu un formidable lieu d’opportunités et de développements qui, à l’instar des grands fonds marins, reste flou du point de vue juridique. Un lieu à investir pour rendre demain possible ?
Invité du Collimateur, le Général de brigade aérienne Alexis Rougier, officier en charge de la très haute altitude, décrypte les enjeux et définit les contours juridiques de ce nouvel espace. Un épisode à découvrir ici.