Articles, événements, vidéos, créateurs en ligne… Dans “L’avez-vous- vu/lu”, UGGC Avocats partage ses coups de cœur (ou plaisirs coupables).
On connaissait les avocats “bon clients” habitués des plateaux TV ; depuis plusieurs années, certains ont troqué le filtre journalistique pour celui d’Instagram en publiant directement du contenu vidéo sur les réseaux sociaux, quitte à parfois déraper. Le sujet passionne la presse, qui y a consacré ces dernières semaines plusieurs articles : “Les avocats, des influenceurs comme les autres ?”, s’interroge Le Monde, quand L’Express titre « Un besoin pathologique d’être vu » : les barreaux confrontés aux outrances de leurs avocats”.
Ce mélange des genres génère des crispations dans une profession en pleine transformation et pousse l’ordre des avocats à poser des limites, rappelle ainsi le quotidien du soir en référence au guide rédigé en 2023 par la commission de déontologie « publicité, médias et réseaux sociaux» du barreau de Paris. On peut notamment y lire ceci : “Les comptes personnels et professionnels de l’avocat doivent être dissociés, tant dans leur présentation que dans leur contenu. Un compte personnel affichant la qualité d’avocat de son propriétaire et faisant état de cette qualité doit être considéré comme professionnel et se voit donc appliquer les règles de la profession d’avocat”.
A défaut de se mettre en scène devant l’objectif, des avocats sous pseudonyme continuent de préférer le format écrit pour s’exprimer, que ce soit sur X (ex-Twitter) ou ses concurrents comme BlueSky. Ainsi du compte de l’avocate @AuPalais, suivie par près de 52 000 abonnés, qui déclare au Monde : «Je poste sous pseudo, mais je ne suis pas anonyme : mon bâtonnier, mes confrères, le président du tribunal savent qui je suis, précise l’intéressée au Monde. Je n’ai pas forcément envie que mes clients tombent sur mon profil. J’aime avoir cette liberté de ton et séparer le professionnel du privé, même si je parle de justice et de mon métier. (…) j’ai découvert une vraie ignorance des gens quant au monde judiciaire, c’est pour ça que je reste !».