C’est la valeur totale estimée des bijoux dérobés dans la galerie d’Apollon du musée du Louvre le dimanche 21 octobre. 

Ces pièces uniques, serties de milliers de diamants, saphirs, émeraudes et perles, complètent une série de vols spectaculaires de biens culturels survenus en 2025. Citons notamment le récent cambriolage du musée Cognacq-Jay, le 20 novembre, où des tabatières du XVIIIᵉ siècle, richement ornées d’or et de pierres précieuses, ont été dérobées pour un montant dépassant le million d’euros.

Interrogée par France Info à l’issue du vol du Louvre, Laure Assumpçao, avocate au sein du cabinet UGGC et spécialiste du marché de l’art, rappelle que ces huit bijoux sont “très identifiables, catalogués, photographiés et doivent figurer sur l’ensemble des bases de données policières d’objets volés »

Une traçabilité qui rend la revente en l’état pratiquement impossible, tant pour les bijoux du Louvre que pour les tabatières du musée Cognacq-Jay. La transformation de ces pièces, destinée à effacer toute origine illicite, reste dès lors la méthode privilégiée par les voleurs.

Si le cambriolage du Louvre – et les futurs rebondissements de l’enquête – retiennent l’attention du public, les vols dans les lieux culturels restent malheureusement courants. Le parquet de Laon et la préfecture de l’Aisne ont annoncé l’interpellation, le 15 octobre, de plusieurs individus soupçonnés d’avoir commis une trentaine de vols dans des églises du nord de la France, ou d’avoir participé à la revente de biens issus de ces méfaits. Les châteaux comme les musées et les églises ne sont pas épargnés. Tous ces lieux sont régulièrement la cible de vols, les bijoux figurant parmi les objets les plus prisés par les malfaiteurs. 

Nul doute que les architectes en chef des monuments historiques reçoivent de la part des institutions culturelles, d’innombrables demandes relatives à leur sécurité. Un véritable défi pour les années à venir qui seront consacrées à la recherche de solution et aux investissements, en mettant à distance les polémiques et l’émotion. 

  • publié le 3 novembre 2025

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