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Et si la souveraineté des États se jouait désormais entre 20 et 100 km d’altitude au-dessus du globe ? À l’occasion du Salon du Bourget 2025, retour sur un sujet vertigineux, abordé en 2023 par le colonel Guillaume Bourdeloux.
Jusqu’à récemment, cette zone dite de très haute altitude était peu exploitée. Mais l’essor fulgurant d’objets innovants— missiles hypersoniques, ballons stratosphériques, satellites en orbite basse — rebat les cartes. Avec eux, une question brûlante : quel droit s’y applique ? Le droit aérien ? Le droit spatial ? Rien n’est encore tranché.
La France opte pour une approche dite “fonctionnelle”, basée sur la fonction de l’objet spatial. Si ce dernier dépasse l’orbite terrestre, le droit spatial s’applique. À l’inverse, l’approche “spatialiste” propose une frontière basse de l’espace atmosphérique pour déterminer le régime juridique — mais cette délimitation reste contestée au sein de la communauté internationale.
Sur le plan militaire, la stratégie française s’articule autour de trois axes : connaissance, protection, intervention. L’enjeu ? Anticiper les risques mais aussi exploiter ce nouvel eldorado invisible.
Car dans ces altitudes, circulent des objets furtifs, statiques ou ambigus. Ballon météo ou ballon espion ? Le flou technique semble entretenir le flou juridique.
Pour les amateurs de zones grises, voilà un sujet hautement stratégique !
À lire dans la foulée : l’interview complète sur le site du Ministère des Armées