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Le patrimoine culturel a-t-il une nationalité ? Une définition universelle ? Et surtout : que peut le droit lorsqu’un temple s’effondre sous les bombes ? Ces questions sont au cœur du Dictionnaire comparé du droit du patrimoine culturel, tout juste réédité aux éditions du CNRS, et présenté dans l’émission “Point culture” signée France Culture.

À l’initiative de ce travail, Marie Cornue, juriste et directrice de recherche au CNRS. Elle s’est entourée d’experts de dix pays pour cartographier, par le vocabulaire, les visions nationales du patrimoine. Trésor national ici, bien d’importance historique là-bas : chaque mot trahit une approche juridique et politique spécifique. Et quand ces biens sont détruits – Palmyre, Kyiv, Gaza – c’est bien plus que de la pierre qu’on abat : c’est une mémoire, une identité, un récit.

Le dictionnaire a été présenté le 3 juin dernier lors du colloque Patrimoine et conflits – Patrimoines en conflit, organisé au musée du Quai Branly – Jacques Chirac. Dans sa deuxième édition, la Belgique, la Grèce, la Lettonie et la Pologne se joignent aux six pays européens précédemment traités que sont l’Allemagne, l’Espagne, la France, l’Italie, le Royaume-Uni et la Suisse. Une belle occasion de rappeler que les juristes, eux aussi, peuvent monter au front. Leur arme ? Le mot juste.

  • publié le 11 juillet 2025